Joël Kervran : nos adieux à un partenaire, mais d’abord grand ami du TPLCL

Joël Kervran : nos adieux à un partenaire, mais d’abord grand ami du TPLCL

Le 17 septembre 2018, une foule innombrable avait envahi le bourg de Trégarantec, comme pour une grande fête. Hélas, c’était une immense douleur qui empoignait tous les cœurs. Joël Kervran quittait cette terre bien trop tôt, il n’avait que 64 ans. Une haie d’honneur accompagnait son départ, « celui d’un être extraordinaire, un grand fédérateur, doté d’une générosité sans faille, qui ne supportait pas de voir des gens dans la misère » explique André Kerriou, le président du TPLCL. Il ajoute « Quand notre épreuve a pris son élan, il m’a dit : je te suis. Il ne nous a jamais lâchés. Notre entente était grande, nous étions chasseurs tous les deux. La tourbière de Langazel était son terrain d’élection. Il y avait bâti un pavillon de chasse, aménagé un lac ».

Un développement dans le souci de l’humain

… En 1968, Jean, son père, avait estimé que Joël devait le rejoindre dans l’entreprise du bâtiment qu’il avait implantée à Trégarantec quatre ans plus tôt. 14 ans, c’était, pour le créateur, l’âge idéal pour préparer le C.A.P de plâtrier. Et le nom de Kervran fleurissait sur un grand nombre de bâtiments agricoles qui s’élevaient dans la région. Quand Joël succéda au fondateur, il choisit une autre voie, celle des constructions individuelles. Les débuts furent modestes, cinq ou six maisons par année. La bonne réputation et l’ambition du patron se conjuguant, l’affaire se développa. De nouvelles sociétés virent le jour. Kermor Habitat, 2K Immo, Kerno Elec, Parcou Couverture, Parcou TP… devinrent des enseignes familières au public. Pourtant, le recrutement du personnel directement relié à Joël ne frôla jamais la démesure, et il fit une large part à la sous-traitance, favorisant ainsi les artisans locaux qui lui gardèrent leur amitié tout au long de sa trop courte existence.

Tel était Joël. Il avait quitté l’école à 14 ans. Et pourtant il y a peu d’hommes qui font preuve de son intelligence et de son humanité. C’était un homme bien. Le TPLCL lui sera pour toujours reconnaissant.

Jo Thomin nous a quittés cet hiver. Il ne cessa, avant que sa maladie ne l’affaiblisse, d’être un soutien du TPLCL. Sa présence et celle de Marianne, son épouse, qui n’hésitait pas à nous apporter son aide, furent des gages d’amitié et une reconnaissance de la qualité de notre organisation. Il fut vainqueur de l’étape d’Aix-en Provence en 1956, porta le maillot vert pendant deux semaines en 1597, Champion de France des indépendants en 1954, à Rouen. Il était le chef de file d’un VS Lesnevien, au sein d’un effectif alors fastueux.